Par "Histoire" on entend en général la nôtre, celle des homo sapiens sapiens (qui ont souvent oublié d'être sages, sages): les paix, les conflits et les guerres, le libre vol des avions d'un bout à l'autre du monde, le quotidien pressé… Le cours de la bourse, l'argent et le pouvoir.
Bon.
Revenons un peu en arrière. Avec juste quelques exemples.
A partir de l'an 540, la "peste de Justinien" tue au moins 25 millions de personnes dans le monde. Surtout au Moyen-Orient et en Europe. Elle empêche l'empereur romain Justinien de réunifier son empire. La faute à quoi ? Au bacille Yersinia pestis, transporté par les rats qui infestent les bateaux, et transmis aux humains par les puces qui voyagent sur ces rats. Déjà à cette époque, bien avant la mondialisation, la maladie se propage par les échanges commerciaux.
En 1257, une mystérieuse catastrophe dérègle le climat. L'année est glaciale. On ne voit pas le soleil. La famine gagne le monde. Le nombre de morts explose. On sait depuis peu, grâce à une longue enquête scientifique, que cette catastrophe est due à l'explosion d'un volcan en Indonésie.
En 1783, un autre volcan explose, en Islande cette fois. Le nuage de dioxyde de soufre, transformé en acide sulfurique dans la stratosphère, renvoie la lumière solaire. Famines… Révoltes… Spéculation sur le blé… Certains y voient l'une des causes de la Révolution française.
En 1851, le mildiou, un champignon parasite provenant d'Europe centrale, s'attaque aux pommes de terre, principale source d'alimentation en Irlande. Famine. Fuite de la population, qui tente massivement d'atteindre des terres plus hospitalières, et notamment les États-Unis. Ou comment un champignon a changé le cours de l'Histoire. Sans lui, Kennedy n'aurait jamais été le premier président des États-Unis d'origine irlandaise.
On peut multiplier les exemples. En 1967, une éruption solaire a failli déclencher la troisième guerre mondiale !
Qu'apprend-on?
Que va-t-on retenir une fois la crise passée?
Que va-t-on s'empresser d'oublier?
Nous sommes les hôtes de la Terre.
Nous avons plus à craindre des virus et des moustiques que des lions et des requins !
Nous pouvons modifier nos modes de pensée et nos modes de vie. Penser plus solidaire.
"Nous" ce sont aussi nos dirigeants.
La démocratie et l'humain avant l'argent et le pouvoir.
Nous sommes nombreux, en ce moment, à nous interroger sur l'essentiel, qui mérite sans doute plus de temps que l'urgent.
Sur notre rapport à l'autre : ceux que nous aimons, mais aussi les autres… simplement par humanité.
Ma formation en cours de Gestalt thérapie m'aide à y voir un peu plus clair, à travailler sur moi, à ne pas confondre le stress (sur lequel je peux agir) et les stresseurs (contre lesquels je ne peux pas grand chose). A prendre en compte mes émotions et celles des autres. Bref, il faudrait tout un livre pour en parler. En deux années de formation je commence juste à grandir…
Voici pour finir (provisoirement) sur ce sujet un article paru dans Courrier International et que je trouve très juste: