Ca y est, j'ai enfin lu "Dans l'enfer d'Ecomonde", de Anne Loyer et Ingrid Chabbert, sorti en 2013. Qui attendait depuis des mois dans la pile de mes envies! Lu, et même dévoré ce court roman pour ados au sujet aussi noir que sa belle couverture, ou presque. C'est vif et archi bien mené, on s'en va vers l'inconnu avec Esteban, et en plus la 4e de couv ne dévoile pas le sujet, bravo! Style délicat, pour un sujet… délicat. Ecomonde, un lieu d'amitié et de fraternité dans un monde de brutes, ou un monde de brutes déguisé en idéal ? Bon, vous avez bien une petite idée de la réponse, n'est-ce pas… Quand je pose la question comme ça. Si j'avais une demande… Je l'aurai bien vu un peu plus dodu, ce roman, j'en redemanderais bien une louche! En tout cas j'ai aimé! Je ne connaissais pas les éditions Volpilière… Je viens d'aller aux infos sur le net, c'est une toute jeune maison d'édition, à suivre, donc! Alors là c'est quasiment en live: Ingrid Chabbert me précise que cette petite maison d'édition a disparu. Déjà. Fragiles, les petites maisons, on le sait. Too bad. J'espère que ce roman va tout de même continuer à vivre!

"Le Sourire de la guerre" vient de recevoir une belle critique sur le blog "Histoire d'en lire", et cela me touche beaucoup !"Le texte est fort et l'émotion est omniprésente. S'opposent l'amitié des trois garçons à cette guerre, cette frontière physique. Encore une histoire d'adultes, qu'en ont-ils à faire eux ? Et il faudrait qu'ils prennent les armes pour se retourner les uns contre les autres ? Ca, jamais ! Icek, Moshe et Lev ont une bien trop haute estime de l'amitié pour en arriver là. Alors Icek préfère en arriver au sacrifice pour l'éviter.
C'est dur, très dur. Comme quoi, il n'y a pas besoin de lire des scènes de combat pour voir toute l'horreur d'une guerre. C'est un livre qui marque fortement, on n'en ressort pas indemne. Au-delà du conflit précis qui est mentionné, c'est toute une réflexion qui est menée sur l'absurdité des guerres."
La totalité de la critique est par ici.

Deux jours aux demi-finales du Prix Sainte-Beuve, pour lequel le roman "Condamnée à écrire", que Pascale Perrier et moi avons écrit à quatre mains et publié aux éditions Oskar, a été sélectionné. Merci Opalivre, merci Pierric (organisateur), Anne (comédienne) et Hugo (critique à la quinzaine littéraire). 
Pascale et moi venons de passer deux jours foisonnants et géniaux à Dunkerque et Montreuil sur mer. 
Quelle belle aventure!!!
Dans le prix Sainte Beuve (du nom du célèbre critique du XIXe siècle, qui fait lui même débat depuis longtemps, et c'est très bien) il est question de former les 4e-3e à la critique, de leur parler création, mais aussi de les écouter s'exprimer sur leurs lectures, de réfléchir ensemble, en cercle, à ce qu'est l'acte de lire, de penser cette passion qui se vit en solitaire et rassemble les humains. 
Je tenterai de vous en dire plus bientôt, avec photos si j'en reçois, mais je tenais à dire "chapeau" dès ce soir à cette initiative hors du commun, qui titille les neurones!
Pour en savoir plus c'est par ici

Les Couleurs de la liberté, Sylvie Baussier et Pascale Perrier, roman ado paru aux éditions Oskar il y a une ou deux semaines!

Un roman jeunesse qui se lit vite, rythmé, de lecture agréable, et aux messages intéressants.
Les personnages sont attachants, une fratrie dans une famille bien triste. Que va devenir Ouro, le petit frère ? A six ans, il est de plus en plus colérique, et envahit sa famille, avec des crises, des caprices ... le père se réfugie dans le travail, la mère essaie de ne pas trop déprimer ... mais c'est dur pour toute la famille. Ouro a un "collien" brun, dans une société qui rejette les personnes comme lui. le collien, que chacun porte autour du cou dès sa naissance, porte une couleur principale indiquant la personnalité, et des bords avec des nuances colorées plus changeantes, indiquant les pulsions et les émotions immédiates. Mais le brun semble tabou, indiquant une volonté de fer, un égoïsme important et des pulsions de violence fréquentes ...
Le pays d'Ouro, Sheridan, rejette ces tyrans en puissance, très tôt ...
Que faire pour le sauver ?
Sofia et Juliaca, les deux grandes sœurs d'Ouro, ont chacune une épreuve initiatique à réaliser. Elles vont entamer ensemble un drôle de périple, loin de leur pays, pour trouver des réponses, peut-être aussi se poser les bonnes questions ... pour Ouro, mais aussi pour elles.
En chemin, tous trois rencontreront Cascavel, qui porte un drôle de collien d'un orangé très vif, couleur plutôt rare. de plus, ce collien semble ne jamais changer, or le garçon est bien mystérieux et montre peu ses émotions ...
Intéressant, agréable à lire, ce livre me rappelle à la fois "Matin brun", des livres de Lois Lowry comme "Le passeur", "L'Elue", et aussi un peu "Divergente" ... S'il y a une suite un jour, je la lirai avec plaisir.
Je vous le recommande vivement. 

La critique est à retrouver ici

Hier après-midi j'ai rencontré des élèves de seconde Bac Pro au lycée Flaubert de Rouen. Nous avons parlé du "Sourire de la guerre", roman qu'ils avaient lu et travaillé en classe avec leur professeur de français et leur documentaliste. C'était la première fois que je faisais une rencontre scolaire autour de ce roman. Et elle m'a touchée. D'abord parce que ces jeunes ont tous été jusqu'au bout de cette lecture, courte certes, mais quand même (certains étaient réticents à l'ouvrir, parce que c'était un livre). La plupart de ces élèves ne lisent pas et j'étais contente que cette histoire les ait accrochée. Deux ou trois se sont demandé ce qu'ils auraient fait à la place du héros. Normal, ils ont 17 ans, comme lui. D'autres m'ont demandé ce qu'il y avait de "vrai" dans cette histoire, ce qui nous a permis d'aborder la différence entre un roman et une autobiographie. Un de mes buts est de mettre à distance ce qui peut m'arriver (ou être arrivé à ma famille), même si c'est là mon point de départ, parfois. Je souhaite avant tout atteindre le lecteur, le prendre par la main, l'emmener dans un univers qui va le toucher, lui.
Merci à vous tous pour cette belle après-midi!