Cet après-midi je signerai au salon du livre d'Histoire de Versailles. Je présenterai en particulier mon roman historique "Gandhi, les aventures d'un sage". En ces temps où nous sommes bouleversés par les attentats qui ont touché la France, et par les autres attentats qui ont secoué Beyrouth, Bamako, et d'autres lieux et humains dans le monde, cette figure historique prend encore plus sa mesure.
Qui est Gandhi? C'est un homme qui a su fédérer son peuple, les Indiens, qu'ils soient de confession musulmane ou hindoue, pour secouer ensemble le joug anglais. Sans armes. C'est un homme qui a cru en la non violence absolue (ahimsa) et en la non coopération (par exemple "On ne donnera pas notre coton aux Anglais pour qu'ils l'envoient dans leurs filatures, on le filera nous-mêmes").
Luther King et Mandela ont été très sensibles à son exemple. Eux, les enfants les connaissent.
Mais la plupart des enfants français d'aujourd'hui n'ont jamais entendu parler de Gandhi. Je le constate salon après salon. Les parents, les grands-parents leur disent "Ah ce livre t'intéresserait, on va le prendre, d'accord?". Les enfants sont intrigués, ils disent souvent oui, ils se demandent qui est cet homme étrange à côté de qui ils sont passés.
Mais au fait, comme Gandhi est-il devenu le petit bonhomme en pagne dont nous avons l'image dans la rétine? Ce petit bonhomme capable, par ses paroles, de soulever les foules, d'emporter l'adhésion d'un immense pays? Eh bien il a choisi sa voie. Et cela n'a pas été facile! Enfant, il rêvait d'être comme les Anglais, d'avoir leur puissance, de devenir avocat, et riche. Et il est parti faire ses études à Londres, contre l'avis de sa famille et de sa caste. En même temps, il souffrait de voir son peuple traité avec mépris par les occupants racistes. Il a souffert lui-même, directement, plusieurs fois, de ce rejet. Ce conflit intérieur a dû être douloureux, ô combien! Et puis à la suite d'un long cheminement, et après un ultime affront en Afrique du Sud, il a choisi son camp. Il aurait pu prendre les armes et devenir un chef de guerre. Il aurait pu se soumettre et revenir "à sa place", se laisser humilier. Il a choisi une voie difficile : défendre les opprimés grâce à ses arguments et à sa force de conviction, sans jamais toucher une arme. Il savait que ce serait difficile. Cela a été difficile. Mais il a soulevé des montagnes.
A-t-il inventé la lutte non violente? Non. Il a lu Tolstoï. Il a sans doute été influencé aussi par le bouddhisme. Quand il était à Londres il a dévoré la Bible, le Coran, la Bhagavad gîta. Il lisait les journaux de tout bord, comprenant que les ouvriers anglais étaient à peine mieux traités que les Indiens. Ce sont la culture, la réflexion, l'amour des humains, qui ont fait de Gandhi ce qu'il est : une grande figure de l'humanité.
Je rêve qu'un être humain, homme ou femme, se lève parmi nous et nous réveille, nous entraîne. Pas un dictateur, pas un gourou, pas un chef de secte. Un être "éveillé", conscient du bien et du mal, capable de nous aider à grandir. Je rêve que notre monde retrouve le chemin de ce qui est important : la paix, l'attention pour les autres, le partage. Je ne vis pas (pas tout à fait) dans le monde des bisounours. Je crois juste qu'au-delà des calculs des politiques, des haines et folies meurtrières, de la peur, il existe de la bonté, et qu'elle ne demande qu'à émerger.
Qui est Gandhi? C'est un homme qui a su fédérer son peuple, les Indiens, qu'ils soient de confession musulmane ou hindoue, pour secouer ensemble le joug anglais. Sans armes. C'est un homme qui a cru en la non violence absolue (ahimsa) et en la non coopération (par exemple "On ne donnera pas notre coton aux Anglais pour qu'ils l'envoient dans leurs filatures, on le filera nous-mêmes").
Luther King et Mandela ont été très sensibles à son exemple. Eux, les enfants les connaissent.
Mais la plupart des enfants français d'aujourd'hui n'ont jamais entendu parler de Gandhi. Je le constate salon après salon. Les parents, les grands-parents leur disent "Ah ce livre t'intéresserait, on va le prendre, d'accord?". Les enfants sont intrigués, ils disent souvent oui, ils se demandent qui est cet homme étrange à côté de qui ils sont passés.
Mais au fait, comme Gandhi est-il devenu le petit bonhomme en pagne dont nous avons l'image dans la rétine? Ce petit bonhomme capable, par ses paroles, de soulever les foules, d'emporter l'adhésion d'un immense pays? Eh bien il a choisi sa voie. Et cela n'a pas été facile! Enfant, il rêvait d'être comme les Anglais, d'avoir leur puissance, de devenir avocat, et riche. Et il est parti faire ses études à Londres, contre l'avis de sa famille et de sa caste. En même temps, il souffrait de voir son peuple traité avec mépris par les occupants racistes. Il a souffert lui-même, directement, plusieurs fois, de ce rejet. Ce conflit intérieur a dû être douloureux, ô combien! Et puis à la suite d'un long cheminement, et après un ultime affront en Afrique du Sud, il a choisi son camp. Il aurait pu prendre les armes et devenir un chef de guerre. Il aurait pu se soumettre et revenir "à sa place", se laisser humilier. Il a choisi une voie difficile : défendre les opprimés grâce à ses arguments et à sa force de conviction, sans jamais toucher une arme. Il savait que ce serait difficile. Cela a été difficile. Mais il a soulevé des montagnes.
A-t-il inventé la lutte non violente? Non. Il a lu Tolstoï. Il a sans doute été influencé aussi par le bouddhisme. Quand il était à Londres il a dévoré la Bible, le Coran, la Bhagavad gîta. Il lisait les journaux de tout bord, comprenant que les ouvriers anglais étaient à peine mieux traités que les Indiens. Ce sont la culture, la réflexion, l'amour des humains, qui ont fait de Gandhi ce qu'il est : une grande figure de l'humanité.
Je rêve qu'un être humain, homme ou femme, se lève parmi nous et nous réveille, nous entraîne. Pas un dictateur, pas un gourou, pas un chef de secte. Un être "éveillé", conscient du bien et du mal, capable de nous aider à grandir. Je rêve que notre monde retrouve le chemin de ce qui est important : la paix, l'attention pour les autres, le partage. Je ne vis pas (pas tout à fait) dans le monde des bisounours. Je crois juste qu'au-delà des calculs des politiques, des haines et folies meurtrières, de la peur, il existe de la bonté, et qu'elle ne demande qu'à émerger.
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