Mon été d'auteur, la rentrée, les livres nouveaux

Il n'y a pas de rentrée à proprement parler, parce qu'il n'y a pas vraiment eu de "sortie", c'est-à-dire de vacances. En tout cas, pas deux mois. Pas même un mois.
Revenons un peu en arrière.
Jusqu'à mi juillet j'ai travaillé sans cesse, vraiment sans cesse, car je voulais boucler toutes les urgences: corrections de textes, vérifications de crayonnés, relectures scientifiques, 4e de couverture… Pour pouvoir partir 15 jours sans rien faire! Pari gagné. Pour une fois - la première peut-être - je suis partie sans travail urgent.
Les vacances ne sont pas pour autant un moment de vide ! En Grèce j'ai visité avec une guide géniale un grand sanctuaire dédié à Asclépios, et devenu le premier hôpital du monde, sur l'île de Kos, où est né Hippocrate. Le médecin qui a séparé sa science de la religion.

Dans ce même lieu, un matin, je me suis réveillée avec l'intrigue de mon prochain petit roman toute construite pour l'essentiel. Est-ce travailler? C'est en tout cas la preuve que je ne vis pas seulement l'activité d'écrire comme un travail, une manière de gagner ma vie. C'est aussi une façon de lui donner du sens, et mon enthousiasme ne s'émousse pas, après 20 ans passés à écrire pour les enfants.

Depuis la fin du mois d'août, je travaille à des livres à paraître en 2018, et certains pointent déjà leur nez pour 2019, après une maturation qui, parfois, a déjà de la bouteille! En attendant de vous les présenter, voici ceux qui vont sortir tout bientôt en librairie. Ils m'ont occupée des mois et des mois, j'ai hâte de les voir arriver, hâte de savoir s'ils vous plairont!
Parlons du handicap par exemple : j'ai commencé mon aventure d'auteur (faut-il dire "carrière" quand on ne pense jamais "avancement", "augmentation", "salaire"?) en écrivant sur ce sujet, parce qu'il me touche de près depuis que je suis née (non, les jeunes, pas depuis le temps des dinosaures, pas tout à fait). Mais ces premiers écrits sont partis au pilon, mot que je déteste même si je peux concevoir une certaine logique économique. J'ai donc repensé le sujet, qui a forcément évolué durant ces années. J'ai aussi consacré un autre documentaire à l'autisme, que je fréquente au quotidien. Merci aux relecteurs spécialistes qui m'ont accompagnée sur ce chemin, merci aussi à l'association Autistes sans frontières qui en est partenaire.

Je reviens aussi à une autre de mes passions, la mythologie - grecque en particulier, qui permet en littérature jeunesse des inventions formelles sans fin, dont je me régale. Au mois d'octobre paraîtront deux ouvrages : un documentaire pour les jeunes à partir de 8 ans dans la super collection Voir des éditions Fleurus, et un petit bijou illustré par Didier Balicevic dans la géniale collection de livres animés Kididoc, chez Nathan, il me taaaarde! Je n'en ai pas encore de visuel montrable, il va falloir attendre un peu, mais que de travail pour livrer aux plus jeunes un résultat parfaitement conforme à la tradition grecque et en même temps ludique, permettant d'apprendre en s'amusant !

Depuis plusieurs années, comme beaucoup d'entre vous le savent, j'écris aussi des fictions. J'adore. Les deux genres se complètent. M'apportent des satisfactions différentes. Aujourd'hui, c'est la suite de la série de premiers romans "Vétérinaire pour la vie" chez Belin, avec Eva Chatelain aux dessins, qui va arriver en librairie, au mois d'octobre:
"Au secours du poney club!"

Je travaille sur d'autres projets, comme tous les auteurs. Le plaisir intense de voir arriver bientôt les livres dont je viens de vous parler correspond à un travail terminé depuis des semaines, parfois des mois. Le désir d'écrire se tourne vers l'avenir, et sans ce désir impossible de poser un mot sur le moindre support. Quand il s'éclipse je dois attendre qu'il revienne, qui prenne le pas sur la vie qui va, avec ses soucis perso.
N'hésitez pas à déposer des petits mots sous ce post!