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Lui, il était presque guéri, et content d’avoir des maîtres. A ma porte, quelqu’un a frappé. C’était ma mère. Son visage était sombre et triste. Elle s’assit doucement comme elle en avait l’habitude. « Lev et Moshe ont été enrôlé. Ils voulaient venir te voir et les soldats les ont vu. »
Un silence s’abattit. J’avais l’impression de tomber dans un trou noir sans fin. J’ai demandé à ma mère de me laisser seul.
Quelques semaines sont passées depuis cette atroce nouvelle. Les soldats sont enfin venus enlever ce mur de fer. La guerre était finie mais on ne peut pas dire que c’était la joie ce soir. Au dîner, quand on était en train de finir le repas, quelqu’un frappa à la porte… Un coup, un silence, puis trois coups… Je me précipitai à la porte, c’était Lev et Moshe ! J’ai cru que j’allais m’évanouir. Par contre, ce que je n’aimais pas, c’était leurs vêtements car ils étaient habillés en soldats. C’est Lev qui prit la parole e premier :
« Nous avons déserté et nous avons eu beaucoup de chance. Maintenant que la guerre est terminée, ils ne peuvent plus nous chercher. Maintenant, nous devons penser à autre chose. On te paiera un dentier, m’a promis Lev. Un beau avec plein de dents.
_ Et on enverra des sous à nos mères quand on aura un vrai travail, a fait Moshe. Comme barbier, peut-être, a-t-il ajouté en esquivant la bourrade que je m’apprêtais à lui donner.
Et toute la classe a cherché d'autres titres possibles pour ce court roman. C'était passionnant d'en parler ensemble ! Et de parler des rôles du titre, de la façon dont il est choisi, de ce qu'il doit montrer et ne pas montrer, dire et ne pas dire…