Parfois, lorsque je vais rencontrer des classes, je dois prendre ma voiture, parce que c'est plus rapide que de changer trois fois de train. Conduire un peu longtemps je trouve ça fatigant, mais ce sont aussi, souvent, de merveilleux moments: j'allume la radio et je peux enfin prendre le temps d'écouter des émissions passionnantes. Souvent sur France Culture. Il y a quelques semaines, un metteur en scène (j'ai oublié son nom, désolée) y parlait avec une grande chaleur des livres d'Hubert Mingarelli. Je n'avais jamais entendu parler de cet auteur (et je me suis rendue compte ensuite qu'il était très connu, en en parlant à mon entourage). Quel enthousiasme! J'ai été intriguée, séduite… De retour chez moi, j'ai fait un tour à la médiathèque et emprunté "La Dernière neige". Un court roman. Un jeune garçon travaille pour rapporter de quoi manger à la maison tandis que son père, très malade, vit sans doute ses derniers mois. Le garçon n'a qu'un rêve: acheter le milan en cage devant lequel il passe tous les jours. Pour cela il lui faut trouver de l'argent. Jusqu'où ira-t-il pour accomplir son rêve? Les échanges dans la chambre du père ponctuent ce récit d'une force… pudique? impudique? A vrai dire je ne sais pas. Ces échanges sont des récits inventés, des liturgies. Le père encourage son fils à parler, à inventer… à devenir auteur? "Qui me connaitra jamais comme mon père me connait?" se demande le jeune homme. Une écriture tendue, poétique. Je vous recommande cette lecture. Et je vais maintenant lire Une rivière verte et silencieuse, du même auteur. Quand on a trouvé une voix qu'on aime, pourquoi se priver de l'écouter?
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